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Cisseron
19 février 2009

France, que deviennent tes libertés ?

Voici un article trouvé sur le site Internet du journal "la Marseillaise", aujourd'hui.

L’Abbé Pierre doit se retourner dans sa tombe. L’un de ses compagnons a été mis en garde à vue pendant six heures pour en avoir hébergé un autre. Une entorse à la règle sacrée qu’est l’ « accueil inconditionnel » de cette association humanitaire. Aussitôt, a été décidé une fermeture, hier après-midi, des communautés de la région alors que les principales associations luttant pour la dignité humaine et le respect des droits fondamentaux ralliaient la traverse Parangon, où se trouve la communauté Emmaüs Pointe-Rouge.
    Kamel, le responsable gardé à vue, témoigne : « Des policiers de l’air et des frontières sont arrivés et m’ont demandé de les suivre à la suite de l’arrestation d’Hamid lundi sur la voie publique. Ils voulaient vérifier le lieu d’hébergement, mais ont posé des tas de questions sur la communauté, les moyens de financement, les donateurs. Je suis resté six heures, j’ai dû prévenir ma famille, bref, le choc traumatisant et déstabilisant. Un mauvais film. Puis ils sont revenus à la Pointe-Rouge pour fouiller des "dossiers bleus", ceux de nos compagnons hébergés ici. Et ils cherchaient ceux à consonance étrangère. Je n’ai jamais vu ça ! »
    Une « grande » première pour cette institution qui a aussitôt réagi par l’intermédiaire d’Emmaüs France qui proteste contre cet état de fait en spécifiant « qu’une telle perquisition est de nature à fragiliser gravement ces populations démunies. De même, qu’il est intolérable de rechercher des personnes sans papiers dans des hôpitaux, à proximité des écoles ou dans des crèches ou dans des centres d’hébergement. »
    Pour sa part, l’avocat d’Emmaüs, Olivier Giraud, déclare être « très surpris de cette perquisition et se demande si l’on en veut à la communauté ». C’est évidemment la même interrogation qui secoue les associations humanitaires (Médecins du monde, la Cimade, Réseau éducation sans frontières, la fédération nationale des associations de réinsertion sociale, l’Uriopss et son collectif Alerte, etc.) qui envisagent une riposte commune d’ampleur. En attendant, une pétition est en place dans les 120 communautés de France pour ne pas « accepter l’inacceptable ».

Je suis d'accord avec le journaliste : l'abbé Pierre doit se retourner dans sa tombe. Si il était vivant alors je crois qu'il aurait donné de la voix dans les médias. Si il était vivant alors les policiers n'auraient sans doute pas osés.

Ceux qui sont au pouvoir se donnent peu de moyens pour mener une politique volontariste contre la crise et ses origines. Alors, il s'en prend aux plus faibles et à ceux qui les aident, aujourd'hui. Demain, ce sera peut être le tour de ceux qui critiquent ce pouvoir.

Mise à jour du 21 février 2009

Le 17 octobre 2007, Nicolas Sarkozy avait dit, devant le Conseil économique et social : «Quand quelqu'un est dans la rue, on ne va pas lui demander ses papiers» ... «Toute autre politique est absurde et n'aura donc pas mon soutien».

Encore un trou de mémoire !

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