Une nouvelle année commence mais ...

Difficile de souhaiter la bonne année en cette période de crise économique !

Le petit commerce souffre car les boulangers affirment que leurs problèmes vont  croissants mais les épiciers ont la moutarde qui monte au nez et les bouchers veulent défendre leur beefteack. Dans les marchés, les vendeurs de fruits et légumes considèrent que les salades des politiciens constituent une concurrence déloyale.

Avec la prochaine réforme de la politique agricole commune, les éleveurs de volailles pensent qu'il vont se faire plumer, les viticulteurs ont peur de trinquer et les céréaliers craignent d'être sur la paille.

A cause du réchauffement climatique, les brasseurs sont sous pression, tout comme les pompes funèbres qui doivent assurer la mise en bière, tandis que les bûcherons ont la gueule de bois.

Dans les services publics, cela ne va pas mieux. Chez EDF, les syndicats sont sous tension mais la direction n'est pas au courant. A la SNCF les cheminots voudraient bien garder leur train de vie malgré que l'ouverture à la concurrence soit arrivée sans crier "gare !". Chez GDF il y a de l'eau dans le gaz et on a peur des fuites. 

Dans l'industrie, les dessinateurs font grise mine. Chez Peugeot, les salariés débrayent en espérant que la direction fasse marche arrière. Chez Lejaby, les ouvrières ne veulent pas filer du mauvais coton.

Dans la construction, les électriciens font de la résistance car ils craignent les ampoules ... les plombiers préfèrent prendre prendre la fuite ! Les couvreurs désertent les chantiers car ils refusent qu'une tuile ne leur tombe dessus.

Dans les hôtels, les veilleurs souhaitent ne pas vivre au jour le jour tandis que les filles ne veulent pas être dans une mauvaise passe.

Les auteurs rendent une page blanche, les éditeurs broyent du noir et les  imprimeurs dépriment. Faut-il  travailler d'arrache-pied comme les pédicures, jouer le tout pour le tout comme les croupiers ou bien préférer la retraite à l'instar des militaires ?

Je ne vais pas faire de voeux pieux  car avec le mariage pour tous, les nones ne savent plus à quel saint se vouer.

Néanmoins, oubliez le passé - il est derrière vous - ne soyez pas préoccupés par l'avenir - il n'est pas encore arrivé -  profitez du présent et que l'année 2013 vous offre plein d'instants de rire et de bonheur.