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Cisseron
23 février 2008

Le retour

C'est encore la nuit mais je suis déjà réveillé.

La première partie de la nuit, j'ai frissonné. Durant la seconde partie, j'ai eu trop chaud. Pas de doute, j'ai de la fièvre. Mon mal de gorge que je traîne depuis quelques jours est en train de se transformer en angine.

Que dois-je faire ? Rester sur mon plan initial qui était de continuer à descendre vers le sud et voir mon ami qui habite près de l'étang de Berre. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu. En plus, j'avais prévu de m'arrêter pour prendre des photos d'Avignon. Mais, j'ai la contrainte de rentrer à la maison dimanche soir. Or, on est samedi matin, il est environ 7 h. Hier, j'avais imaginé de descendre, m'arrêter à Avignon, déjeuner et passer l'après-midi chez mon ami puis de commencer à remonter vers le nord en m'arrêtant à Valence afin que le trajet du dimanche soit faisable sans trop de fatigue. Cependant, avec cette fièvre, ce plan n'est pas possible. La journée n'a pas commencé et je suis déjà fatigué. En plus, je suis seul à conduire. Je ne dois compter que sur moi. J'opte donc pour la solution de prudence : je renonce à descendre plus en avant dans le sud et je commence à rentrer. J'irai aussi loin que mon état me le permet. De toute façon, j'ai 800 km à faire en deux jours. C'est largement jouable. Surtout que je vais prendre du paracétamol pour faire baisser la fièvre.

Par contre, aujourd'hui c'est le début des vacances pour les académies de la zone C (Paris, Créteil, Versailles et Bordeaux) et fin de vacances pour les académies de la zone B (Aix en Provence, Marseille, Dijon, ...). Il va donc y avoir beaucoup de monde sur les autoroutes A7 & A6 (axe Paris-Lyon-Marseille). Il faut donc que je prenne un  itinéraire plus tranquille.  Je décide donc de repartir  comme à l'aller : traverser le massif central pour rejoindre Saint-Etienne (et là je passerai par le col de la République) puis remonter vers le nord en prenant les autoroutes A72 puis A71. Si j'arrive jusqu'à Orléans alors j'aviserai pour la fin de la route.

Mais ça m'embête vraiment de ne pas aller voir mon ami. J'ai l'impression de battre en retraite face à la difficulté. Enfin, on ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie. Finalement ma décision est un peu à l'image de la façon dont je conduis ma vie jusqu'à maintenant : la prudence, pas trop de risque, être raisonnable, etc ...

Allez mes 110 chevaux-vapeur ! Il ne faut pas me lâcher aujourd'hui car le conducteur n'est pas en bon état !

La matinée se passe relativement bien. Je ne pense qu'à ma conduite. Je ne peux pas faire autre chose car mon cerveau est un peu en marmelade. Tant mieux ! Cela fait du bien de ne penser à rien, de se contenter d'exister sans se poser de questions justement sur son existence.

Ah ! Il est midi et j'ai faim. Je m'arrête sur une aire de repos de l'A71, à la hauteur de Chantelle. Une table d'orientation permet d'apprécier le paysage tandis que je mange mes sandwiches et ma part de flanc. Je reprends du paracétamol puis je me repose ensuite une petite demi-heure avant de reprendre la route.

Sur_La_RN20_vers_SalbrisLa suite du voyage se poursuit sans problème mais il faut que je lutte contre la monotonie de l'autoroute. Après Vierzon, je décide de quitter l'autoroute car je ne me sens pas trop mal. En plus, je vais retrouver ma bonne vieille nationale 20 ! La route que j'empruntais quand j'étudiais à Toulouse. A chaque période de vacances scolaires, je faisais Paris-Toulouse par la nationale 20 (c'est la route la plus courte et elle est gratuite ce qui est appréciable quand on est étudiant avec très peu d'argent). C'est une route que je connais par coeur. Je m'y sentais un peu comme chez moi. Toutefois, comme un être humain, elle change. Maintenant, entre Vierzon et Montauban elle est délaissée au profit de l'A20. C'est plus rapide mais on ne voit plus la France profonde.

Alors je suis un peu ému de retrouver cette bonne vieille nationale 20. C'est un peu comme si je retrouvais une vieille copine. C'est pourquoi, mes dernières photographies de ce voyage lui sont consacrées.

Mare_entre_Salbris_et_La_Ferte_Saint_Aubin

Chateau_La_Ferte_Saint_Aubin_vue_centree

  • Le parc du château de la Ferté Saint Aubin

Eglise_La_Ferte_Saint_Aubin

Pour éviter d'avoir à traverser Orléans et gagner du temps, je reprends l'autoroute A71, juste avant, à la hauteur de Olivet. Je ressort à Artenay et je retrouve ma nationale 20. Cela m'a couté 2,80 euros mais j'y ai gagné en fatigue et surtout je pense pouvoir coucher chez moi ce soir.

A Artenay, je fais une longue pose. Cela me permet de photographier le fameux moulin à vent.

Moulin_Artenay

Mais, le temps a passé et l'homme a construit d'autres moulins. Cependant, ils n'ont pas la même fonction. Avant le moulin servait à moudre les grains de blé de cette terre fertile de Beauce. Maintenant, ils servent à produire de l'électricité. On les appelle "éolienne". Il en faudra beaucoup pour que nous ne soyons plus dépendant du pétrole !

Eoliennes_sur_RN20_entre_Artenay_et_Chateau_Gaillard

En tout cas, on voit bien que tu es délaissée, ma bonne vieille nationale 20. Que de restaurants fermés tombant en ruine. Que de stations d'essence murées ! Mais moi, je ne t'oublie pas.

A la hauteur d'Angerville, je bifurque, comme dans le temps, vers Dourdan (D838) afin de retrouver Ablis puis Rambouillet. Je me serais bien arrêté pour prendre quelques photographies du château mais il se fait tard :il fait nuit depuis une heure, il me reste encore une petite heure de conduite et j'ai mal à la nuque.

Mais je tiens le bon bout car ce soir je dormirai à la maison.

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